Testé à partir d'une version Japonaise
et écrit par Laurent. Photos et compléments par onipif.
Nouvelle vague :
Sorti en 1996 peu de temps après la Nintendo64 au
japon et en 1997 en Europe, Wave Race 64 avait produit un séisme
dans le microcosme du jeu vidéo. S. Miyamoto avait voulu
que ce jeu, qui devait être une course d’hover-boards
à l’origine et qui mua en simulation de jet-ski reproduise
le plus fidèlement possible les projections d’eau inhérentes
aux activités nautiques motorisées.
Nintendo Software Technology Corporation (le studio responsable
du fabuleux Ridge Racer 64) s’est vu confier la réalisation
de Wave Race Blue Storm sur la nouvelle Gamecube pour sa sortie
japonaise le 14 septembre 2001. Ce jeu est sorti en Europe le 3
mai 2002, accompagnant aussi le lancement de notre NGC adorée.
Le studio précité avait ainsi la lourde tâche
de pondre un digne successeur à Wave Race 64 et de transcender
les capacités de la NGC pour en faire la nouvelle référence
des jeux de jet-ski. Alors, pari réussi ?
A la mode, à la mode :
Commençons d’abord par un descriptif des différents
mode de jeu proposés.
Le (classique) mode Championnat vous fera choisir parmi les huit
personnages proposés pour une série de courses. Trois
niveaux de difficulté vous sont ici proposés : Normal,
Hard et Expert, plus un mode Exhibition pour vous entraîner.
Vous disposez de la météo des 3 prochains jours et
le choix du circuit jusqu’à la dernière journée,
pour choisir au mieux le circuit où la météo
vous sera la plus clémente.
Viennent ensuite un mode Time Attack ; un mode Stunt, dans lequel
vous devrez faire un maximum de tricks pour gagner des points sur
un seul tour ; un mode multi-joueurs pour jouer de 2 à 4
dans des parties endiablées ; un mode FreeRoam pour se balader
librement sur tous les circuits ; un mode Tutorial, pour apprendre
les tricks et les acrobaties de base ; et enfin un mode Options
pour changer divers paramètres et visionner les records.
Maniabilité et (top) modèles :
Venons-en aux deux points forts du jeu :
La maniabilité s’appréhende différemment
ici que dans Wave Race 64 : Le stick dirige le (guidon du) jet-ski
; A sert à accélérer ; L et R à plus
ou moins se pencher dans les courbes (jusqu’ici, rien ne change).
Là où cela devient plus intéressant, c’est
qu’il est désormais possible de s’accroupir grâce
à B (ou Y) pour ‘plus coller’ à la vague
ce qui permettra de moins ressentir l’effet des vagues mais
il sera alors plus difficile de négocier un virage. Surtout,
l’innovation vient du turbo que l’on déclenche
grâce à Z (ou X) et qui vous permet de mettre dans
le vent vos adversaires. Blue Storm reprend le système de
bouées de la version N64 : passer du bon côté
de chaque bouée remplissant à chaque fois un cran
de la jauge de boost, en accroissant ainsi votre vitesse. Arriver
au cinquième cran vous permettra d’utiliser ce fameux
turbo. Il est à noter que « louper » 5 passages
de bouée vous conduira à l’élimination
directe, sans autre forme de procès.
Bref, nous sommes donc en la présence d’un jeu à
la maniabilité complexe qui nécessite un certains
temps d’adaptation et une bonne dose de courage et d’acharnement
pour maîtriser ses vagues !
Pour tout vous dire, nos premières parties furent catastrophiques
et pathétiques. Tous le plaisir vient donc de cet apprentissage
long et douloureux, fait de chut et d’abandons. Mais quel
sentiment de maîtrise et de fierté vous remplira lorsque
vous dompterez votre engin et écraserez vos concurrents.
Les courses prennent une dimension tactique insoupçonnable
puisque vous devrez bien gérer le passage des bouées,
faire des tricks pour aller plus vite sans vous gaufrer et, parfois,
couper comme un goret en plaçant un turbo judicieusement.
Autre point fort du jeu : les modèles physiques !
En effet, la puissance de la NGC a servi à recréer
des vagues et déferlantes ô combien réalistes,
vous projetant et vous engloutissant. Mère Nature saura vous
remettre en place et vous montrer qu’elle dispose de vous
comme d’un jouet.
Il n’appartiendra qu’à vous de lutter contre
les éléments se déchaînant, d’autant
plus que les gouttes d’eaux sont « projetées
» à l’écran. Vraiment, on a la sensation
d’y être !
De plus la météo ne fait pas qu’influencer sur
la puissance des vagues, mais aussi sur le niveau de l’eau.
Ainsi des obstacles se dévoileront ou se dissimuleront selon
que l’eau est plus ou moins basse. Tout ceci fait qu’aucune
course ne ressemble à une autre, d’autant plus que
les environnements sont variés : lagune, lac de montagne,
port urbain, canaux d’une Venise virtuelle et même les
douves d’un château écossais…
Pour finir, il convient de préciser que les huit personnages
ont des caractéristiques différentes et conviennent
plus soit à des débutants soit à des experts
(ou les 2 à la fois comme Ryota Hayami, le perso ‘lambda’
du jeu). Il est de plus possible de configurer l’accélération
et l’adhérence du jet-ski, ce qui accentue encore plus
la diversité des sensations procurées par Wave Race
Blue Storm.
Verdict :
Au delà des courses haletantes, des tricks hallucinants,
des records à battre, le véritable intérêt
de Blue Storm réside dans sa maniabilité et l’apprentissage
qui en découle.
Ajoutez à cela une ‘Replay Value’ : plus de 2
ans après sa sortie, nous y jouons encore (version japonaise
d’Onipif) et moi je me suis payé la version française.
Honnêtement, on rallume toujours sa console pour faire quelques
courses, surtout en mode multi-joueurs où les parties sont
inlassables ! (si les joueurs sont du même niveau)
Pour achever de vous convaincre, je tiens à avouer que je
n’aimais pas du tout Wave Race 64 (contrairement à
Onipif).
Je tiens d’ailleurs à souligner les formidables musiques
de ce Blue Storm, dynamiques, pêchues et adaptées aux
environnements qu’elles accompagnent (ah la musique d’Aspen
Lake, tout un poème !). Ces musiques sont, fait rare dans
un jeu vidéo, composées par une femme, Lauwrence Schwedler.
De plus les vibrations de la manette accompagnent parfaitement le
mouvement des vagues sur le jet-ski; un must...
Bien sûr, on pourra pester contre quelques petits défauts,
comme l’impossibilité de faire un championnat en multi-joueurs
ou un (relatif) manque de circuits. Mais on se retrouve au final
devant un jeu au gameplay riche et envoûtant et qui procure
des sensations inoubliables.
Alors, prêts à surfer sur la vague ? ;)
Petit commentaire sur la version française de WRBS, celui-ci
étant gratifié par 2 ou 3 petits ajouts de la part
des développeurs comme le tracé des circuits présent
sur l'écran, quelques changements pour certains circuits
comme celui de AquaMaze se déroulant maintenant en pleine
nuit. Par contre il ne dispose pas de mode 60Hz mais d'un mode 50Hz
optimisé...mais qui choque quand même un peu la première
fois lorsque l'on est très habitué à la version
japonaise.
Lire et ajouter un commentaire.
Quelques screens de la vue interieur saisissante!